Série de 57 photographies, diaporama, dimensions variables, 2010.
Exposition Les pierres rouges, Minoterie, Mont de Marsan (résidence Mutations d’office).
Pendant six mois de résidence artistique, beaucoup de changements sont intervenus dans le quartier d’accueil. J’ai entrepris d’en rendre compte à ma manière, en abordant les choses par le détail, par le petit bout de la lorgnette, en débusquant la flore spontanée présente notamment aux environs des chantiers de déconstruction. Il est intéressant d’y valoriser les plantes sauvages puisque celles-ci sont bien plus nombreuses que dans le centre-ville ou que dans la vaste forêt des Landes. Observer leur diversité et le nomadisme de leurs semences est aussi un moyen de parler de la diversité des populations qu’on y rencontre (une trentaine de cultures différentes s’y côtoient).
Ces plantes dites « rudérales » (qui aiment les décombres) racontent l’activité des hommes. Dans ces images à hauteur de plantes, celles-ci occupent le premier plan tandis que le contexte urbain en mutation se révèle en toile de fond. Beaucoup des bâtiments y figurant et des infrastructures comme la grande passerelle ont maintenant disparu. Coquelicot, plantain, vipérine, mauve, laiteron, chélidoine se succèdent et représentent une partie seulement de la centaine d’espèces que j’ai pu identifier dans cette zone urbaine.